L’enquête photographique d’Emmanuelle Bayart

par | 19 Fév 2025 | News

L’enquête photographique d’Emmanuelle Bayart est en ligne

La Bibliothèque de Genève dévoile aujourd’hui l’enquête photographique réalisée en 2024 par Emmanuelle Bayart. À travers son objectif, elle met en lumière l’engagement de la société civile en faveur d’une démocratie plus inclusive, égalitaire et résiliente. Ses clichés offrent un témoignage puissant des luttes et des solidarités qui structurent notre quotidien.

Avec son projet « Ici et maintenant », Emmanuelle Bayart rend hommage à toutes les personnes impliquées au sein de collectifs ou d’associations, dans la défense des droits sociaux, de la diversité culturelle ou de l’accès à la justice. Dans une démarche empreinte de respect, elle a donné une visibilité aux engagements citoyens à Genève, nous offrant les portraits de celles et ceux qu’elle a rencontrés, du Collectif Afro-Swiss à Interfoto, en passant par l’Asloca, la Maison des Associations ou l’Usine.

Copyright : «Emmanuelle Bayart, Bibliothèque de Genève».

Notice

Dans les périodes difficiles, les personnes les plus fragilisées sont les premières victimes. Pourtant, la grande précarité n’est pas une fatalité; l’exclusion, la solitude ou le désespoir non plus.» En 1977, des assistant·e·s sociaux·ales de Caritas Genève se rendent compte que les personnes qu’ils·elles accompagnent ont besoin d’un lieu de vie, en marge du soutien administratif déjà prodigué. Ils·Elles mettent ainsi sur pied des repas partagés. Comme leurs locaux se trouvent à côté de la brocante de Caritas, ils·elles développent aussi une activité de réparation et de vente d’objets de deuxième main. Ainsi est né Le CARÉ, dont la mission est de recevoir, de manière informelle et inconditionnelle, des personnes confrontées à des difficultés matérielles et/ou affectives, ayant souvent en commun la solitude et l’exclusion, le rejet et la marginalisation.

Situé dans les soubassements de l’Église Sainte-Claire aux Acacias, Le CARÉ se met à l’écoute de l’autre et répond à ses besoins essentiels: un repas chaud à midi, des prestations d’hygiène et sociales. Le lieu propose des animations qui favorisent l’échange et le partage. Autant d’actions qui contribuent à établir une relation de confiance entre les professionnel·le·s, stagiaires, bénévoles et les personnes accueillies, sans distinction de genre, de sexe, d’origine, d’appartenance religieuse ou politique et de parcours de vie. L’association fait aussi le lien avec d’autres structures susceptibles d’offrir une aide complémentaire.

Ces dernières années, la précarité a augmenté. Les personnes sans domicile sont essentiellement issues de l’immigration extra-européenne. Aucune possibilité d’intégration n’est souvent possible. Elles retrouvent, pour un temps, leur dignité au CARÉ. L’association fonctionne grâce au soutien de la Ville de Genève, de communes genevoises, d’associations, de fondations, de sociétés, ainsi que grâce à des dons privés ou des legs. Au CARÉ, on compte deux bénévoles pour un salarié. Sans ces bénévoles, Le CARÉ ne pourrait fonctionner. Alors que la demande croît depuis le Covid, l’association reste toujours un peu déficitaire. Elle se bat pour maintenir ses prestations. À la suite d’un stage en 2006, Charles Christophi intègre le comité en 2008. Depuis 2019, il est le directeur de la structure. Il a toujours cru à la mission du CARÉ, offrir à chacun·e une raison de vivre.

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